L'agritech qui développe des solutions contre les insectes ravageurs, lève 5 millions d’euros auprès de Capagro, Cap Horn, BNP Paribas Développement, SWEN Capital Partners et Breizh Up.
Fondée en 2019 par Ené Leppik, Camille Delpoux et Alain Thibault, Agriodor développe des parfums à base de molécules odorantes produites naturellement par les plantes, à base de kairomones (attractifs) et d’allomones (répulsifs) qui modifient le comportement des insectes ravageurs.
Elle développe une technologie biocontrôle visant à éloigner les pucerons verts présents dans les betteraves sucrières. Sa solution ne se limite pas au traitement du puceron vert, elle a une portée plus large et peut être appliquée à toutes les cultures ainsi qu'à toutes les espèces d'insectes nuisibles.
Chaque année, les insectes ravageurs causent 40% des pertes de production des cultures mondiales. De plus, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) à interdit l’usage des néonicotinoïdes, qui sont des insecticides chimiques qui évitent la présence de pucerons ravageurs sur les productions de betteraves.
L’objectif de la startup ? Sécuriser les récoltes tout en prônant une réelle transition écologique de l’agriculture afin de préserver santé, environnement et biodiversité.
Soutenue par l'Institut technique de la betterave française et Bpifrance, la société rassemble actuellement 15 collaborateurs de 5 nationalités différentes. La startup a été labellisée AgriO en 2020 et listée dans les pépites des startups agritech puis agréée Protein Connect en 2021.
Cette levée de fonds permet à Agriodor de finaliser sa solution naturelle et de la déployer sur le territoire Européen. Elle prévoit également de développer une alternative à l’insecticide phosmet, interdite pour l’agriculture du Colza.